Environnement,  Vie locale

Publié le mardi 4 avril 2023

La grippe aviaire, également connue sous le nom d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), se propage activement en Europe grâce aux oiseaux migrateurs. Ce virus est extrêmement contagieux et nocif pour les oiseaux, et il persiste principalement dans les fientes et les eaux stagnantes contenant des matières fécales contaminées.

En août 2022, le virus avait déjà été détecté chez des oiseaux sauvages, mais il semble maintenant être plus actif dans le département d’Ille-et-Vilaine, ce qui suscite des craintes quant à de nouvelles contaminations dans les élevages de volailles. La France compte le plus grand nombre de foyers de grippe aviaire en élevage en Europe, avec 309 exploitations touchées, dont 50 en Bretagne et 5 en Ille-et-Vilaine, ce qui a eu un impact économique majeur sur la filière et des préoccupations importantes quant à l’approvisionnement alimentaire.

Des mesures à mettre en œuvre dès maintenant

L’application rigoureuse des diverses mesures visant à protéger les élevages de volailles d’une potentielle contamination par la faune sauvage doit être rappelée, notamment :

  • le renforcement des mesures de biosécurité (mise à l’abri),
  • la surveillance renforcée des élevages (analyses de laboratoires),
  • l’adaptation des activités cynégétiques (appelants de gibier d’eau et gibier à plumes).

Il est crucial de protéger les basses-cours des contacts avec les oiseaux sauvages en gardant les volailles dans des cabanes ou sous des filets.

Il est important de rappeler que pour éviter la propagation du virus à d’autres oiseaux, le public doit éviter de fréquenter les zones humides telles que les bords des étangs, des mares et des rivières où les oiseaux sauvages peuvent se poser, même en leur absence, car il est possible que le virus soit présent dans les fientes et les sols contaminés. Les chiens doivent être tenus en laisse.

 

 

 

Surveillance dans la faune sauvage

Toute mortalité d’oiseaux sauvages, sans cause évidente, doit être signalée à la mairie du lieu de découverte des cadavres d’oiseaux, en vue de leur prise en charge par les services municipaux. Leur manipulation par des personnes non autorisées doit être évitée.

 

Des recommandations pour limiter la propagation de ce virus

Le préfet d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Berthier, appelle à la vigilance de tous les acteurs·rices, notamment les éleveur·se·s, les détenteurs·rices d’oiseaux (basse-cour, oiseaux d’ornement, appelants…) et les intervenant·e·s en élevage (transporteur·se·s, livreur·se d’aliments, équarrissage, vaccinateurs·rices, équipes de ramassage,  …), afin de tout mettre en œuvre pour limiter la propagation de ce virus. Cela passe en particulier par une application sans faille des mesures de biosécurité notamment la mise à l’abri des volailles et autres oiseaux, mais également le nettoyage et la désinfection des tenues et équipements en élevage et le respect des flux de circulation. En outre, tout constat de mortalité ou de symptômes anormaux doit faire l’objet d’un signalement à son vétérinaire ou à la Direction Départementale de la Protection des Populations (02 99 59 89 00).

RAPPEL : La consommation de viande, de foie gras et d’œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.

 


Pour une parfaite information

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